Dragon eternity, tome 1 – De profundis [12bis]
De nos jours les dragons font leur retour parmi nous en s’incarnant dans certains humains. Une lycéenne va se retrouver liée à un dragon mythique qui luttait déjà contre les siens il y a 700 ans pour rétablir la paix entre son peuple et les humains. Cette nouvelle série fantastique pour ados s’annonce efficace et jolie. Dragon eternity est donc une nouvelle variation sur le thème des dragons, animaux légendaires.
Il y a 700 ans, le dernier des dragons a été tué par une inquisitrice sanguinaire nommée Jehanne de Sangclair. En exécutant son œuvre macabre, elle était alors loin d’imaginer les répercutions futures que son geste allait engendrer.
Elle avait en fait déclenché une prophétie permettant aux dragons disparus de se réincarner, de nos jours, en êtres humains avides de vengeance…
Heureusement pour la survie de la race humaine, De profundis, un dragon épris de paix et de justice, va aux cotés de Tara, une jeune lycéenne, lutter contre les siens afin d’éviter un massacre.
De nos jours, dans une ruelle, un clochard, réveillé en sursaut par un phénomène surnaturel, se retrouve possédé par une entité millénaire. Au même moment, Tara, une jeune fille pensionnaire d’un lycée rêve chaque nuit de bataille et de monstres. Un matin elle se réveille dans le parc de son lycée implanté dans un château, un cicatrice blanche sur la gorge, identique à celle que porte désormais le clochard.
Motivée par sa compagne de chambrée Alyss, Tara assiste à une conférence sur les « Mythes et les légendes ». La tête pleine des d’interrogations et perturbée par ses nuits chaotiques, elle s’isole dans l’immense bibliothèque du château lorsqu’apparait devant elle, De profondis, une étrange créature qui lui demande de l’aide.
Plus que par son scénario en manque d’originalité, ce premier album de Dragon eternity se distingue principalement par son rythme, la qualité du dessin et la réappropriation du mythe des créatures ailées. Ici, les cracheurs de feu sont remplacés par de grandes bêtes bipèdes et cornues au look quelque peu diabolique.
Portée par une jolie héroïne courageuse et innocente, Dragon eternity est destinée à un public ado plutôt féminin. Cette nouvelle série plonge son lecteur dès les premières planches dans une aventure alternant entre passé et présent et combine intelligemment les époques notamment grâce aux dessins contemporains des plus réussis et un découpage propre à chaque période.
Le dessin détaillé de Jérémy Gens est réussi et agréable. Derrière des influences manga, il fait davantage penser au chara-design pour série animée. Les scènes d’action dynamiques sont servies par des plans percutants que l’on verraient bien s’animer. Curieusement, c’est la couverture qui en ressort d’autant plus statique.
Le récit intéressera davantage les plus jeunes qui n’auront pas encore autant de références en tête, évitant ainsi certains « déjà-vu » ou le manque d’originalité.
Un premier tome réussi.
Le récit s’accélère rapidement et la fin du premier album, si elle donne envie de lire la suite laisse quand même s’interroger sur les développements futurs de l’intrigue au-delà d’un diptyque.
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Genre : Aventure
Scénario : Marc Moreno, Amélie Sarn
Dessin : Jérémy Gens
Editeur : 12bis
Format : 24×32 cm – 48 pages
ISBN 978-2-35648-168-9
Prix : 13,50 €
Date de sortie : 10 février 2011