[Lu !] City Hunter Rebirth T01
MANGA – Le début d’année a été marqué par une forte actualité autour de City Hunter entre l’adaptation live française Nicky Larson : Le secret de Cupidon de Philippe Lacheau et le nouveau long métrage d’animation City Hunter Private Eyes. Le retour en force ne s’arrête pas là en 2019 puisque City Hunter revient également avec un spin-off validé par Tsukasa Hôjô lui-même.
Petite plongée dans l’univers de City Hunter dans un manga spin-off assez original. City Hunter Rebirth propose de retrouver tous les personnages cultes du manga original.
C’est dans notre monde que débute l’histoire avec Koari, femme célibataire, qui fête seule ses quarante ans. A l’heure où sa famille désespère la voir un jour se marier, elle ne vit que pour un homme. Inconditionnelle de Ryo Saeba et du manga « City Hunter », elle en est éperdument amoureuse bien qu’elle sache qu’il s’agit d’un personnage de fiction. Un jour en rentrant du travail, elle est accidentellement bousculée d’un quai de train la faisant chuter sur les voies. Elle se réveille alors dans son corps d’une lycéenne de 15 ans… Au poste de police, elle découvre que toute sa vie n’existe plus, son nom, son adresse et ses parents, rien ne semble trouver de correspondance dans ce monde. Complètement perdue, elle décide de fuir. Ses pas la mènent dans le célèbre quartier de Shinjuku et plus particulièrement dans la gare. Elle décide, dans un élan, d’inscrire sur le célèbre tableau noir les trois lettres XYZ. Qu’elle n’est pas sa surprise quand Ryo Saeba apparaît devant elle. Elle comprend soudain qu’elle a été projetée dans le monde de son manga préféré.
Voici le concept d’isekai qui consiste à plonger un personnage lambda dans l’univers fictionnel dont il est fan.
La jeune Kaori, qui se rebaptise Saori pour éviter les confusions, se retrouve catapultée dans le quotidien de ses héros préférés. Bien que la situation soit improbable, Kaori semble parfaitement (et curieusement) s’en accommoder.
Passée la surprise initiale de ce scénario pour le moins original, on s’étonne tout de même de cette tournure fantastique pour une série, dont l’une des forces état d’être ancrée dans le monde réel. Si c’est donc plaisant de se replonger dans l’univers de City Hunter, on peut être mitigé quant au ton adopté.
L’héroïne du titre renvoie les personnages clés du manga d’origine à des seconds rôles, alors qu’elle même n’est pas particulièrement intéressante à ce stade. Elle n’apporte rien si ce n’est des ingérences multiples alors même qu’elle dit ne pas vouloir ni devoir interférer avec l’histoire au risque de la perturber voire la modifier. Avec à ce nouveau personnage cantonné au rôle de fangirl (à la limite du supportable) qui ne sert à rien pour le moment et auquel il est difficile de s’identifier, on ne voit pas vraiment où va la série.
Tsukasa Hojo confie ici son nettoyeur aux mains de Sokura Nishiki qui endosse les casquettes de scénariste et dessinateur. Pour le coup, elle gère assez bien et le style est ressemblant.
L’humour est là, l’ambiance également, le chara design se défend bien et pourtant il manque clairement un levier pour faire de ce premier tome une base concluante.
On retrouve donc avec plaisir City Hunter mais ça reste à suivre donc après ce premier volume en demi-teinte.
Scénario : Sokura Nishiki
Dessin : Sokura Nishiki
D’après l’oeuvre orignal de Tsukasa Hôjô
Collection : Seinen
Format : 12,8 x 18,2 cm – 208 pages – N&B
Éditeur : Ki-oon Éditions
Prix : 7,90 €
Date de sortie : 07 février 2019